Le communiqué suivant à été rédigé et partagé par Christopher Holcroft, le fils d’une résidente du Fulford. Pour avoir des plus amples rensignements ou pour contacter l’organisateur SVP visitez son site web http://www.savefulford.ca
Montréal, le 9 avril 2021 – Certaines familles de résidents à Fulford, maison de soins de longues durées, s’inquiètent du fait que leurs proches pourraient ne pas survivre à la fermeture prévue de l’organisation à but non lucratif, détenue par l’Église anglicane. C’est un des résultats préoccupants que révèle une enquête en ligne complétée la semaine dernière par les familles affectées. Depuis le choc de l’annonce de fermeture le mois dernier, les familles se débattent pour trouver des logements alternatifs à leurs proches : 16 des 18 répondants de l’enquête ont affirmé être « très inquiets » à l’idée de devoir trouver un nouveau lieu proposant des soins qui soit abordable, accessible et décent. » Le stress engendré par le déménagement potentiel pendant la troisième vague de pandémie – tout juste après avoir traversé une éclosion de COVID au sein de la résidence – se révèle insupportable pour beaucoup, avec une famille qui souligne que son proche a tout simplement « envie de mourir ».
L’enquête en ligne, à laquelle 18 personnes ont répondu, a aussi mis en doute l’affirmation publique selon laquelle les défis financiers et de capacité auxquels fait face Fulford étaient bien connus et impossibles à surmonter. En réalité, aucun des 18 répondants n’était au courant « d’aucun problème majeur » avant l’annonce de fermeture, ni d’aucune « tentative de chercher de nouveaux résidents ». Alors que les familles digéraient la nouvelle, 16 des 18 répondants ont souligné qu’ils n’étaient pas satisfaits de la communication du Conseil d’administration et de l’Église depuis l’annonce de fermeture, aucun n’a par ailleurs reçu de suivi personnel. De nombreux commentaires accompagnant le sondage sont déchirants. Voyez ces citations.
À propos du bien-être des familles :
– « Je veux juste mourir ! ». La décision de fermer Fulford est littéralement en train de la tuer.
– La santé mentale de ma mère a plus décliné en un mois depuis l’annonce de fermeture que durant un an de confinement.
– C’est un évènement désastreux pour toute sa famille. Elle a perdu son envie de vivre à cause de cela.
– Elle dit qu’elle a des idées suicidaires parce qu’elle n’a vraiment pas envie de déménager.
– Je crains le pire.
À propos de la recherche de soin :
– Nous avons beaucoup de mal à trouver un logement convenable pour Maman en sa fin de vie.
– Il n’y a pas de marche à suivre. Juste de la recherche et de la gestion de stress.
– La liste d’attente dans le public est longue. On m’a dit que ma mère pourrait être placée dans un lit temporaire.
– Les soins dans le privé pour les besoins de ma mère coûtent 8000$/mois. C’est au-dessus de nos moyens. – Nous avons de la difficulté à trouver un endroit qui a le même niveau de soins et d’abordabilité que Fulford.
– La fermeture combinée à la COVID-19 est vraiment un défi.
À propos de la décision de fermer et des actions de l’Église :
– Expulser des femmes âgées dont beaucoup avec des conditions médicales, quelques mois après l’éclosion de COVID à Fulford est incroyablement cruel.
– L’arrogance et l’intimidation de l’église sont vraiment décevantes venant d’une institution qui devrait opérer selon des valeurs supérieures.
– La décision de fermer Fulford a été un immense choc pour nous, sa famille, puisqu’il n’y a eu aucune communication alertant que l’institution était au bord de la fermeture.
– Une résidence dirigée par l’Église anglicane qui abandonne ses habitants, qui fait ça ?
– Nous aurions été heureux, et le sommes toujours, d’aider à sauver Fulford.
Une large et inspirante coalition d’intervenants communautaires, de représentants politiques, de parties prenantes au débat, de chefs d’entreprise et de citoyens préoccupés ont rejoint les familles dans leur appel au Conseil d’administration de Fulford à mettre sur pause la fermeture de la résidence dans le but d’organiser une consultation publique plus large et de passer en revue les alternatives viables qui permettraient le maintien de Fulford, un modèle de soins de longues durées considéré et empathique.
Les solutions potentielles aux défis auxquels fait face la résidence – des enjeux de capacité aux problèmes de financement – ne peuvent pas être explorées sans la coopération du Conseil d’administration. La seule réponse que les familles ont reçu à notre appel a été une lettre de la présidente du Conseil d’administration et évêque Mary Irwin-Gibson ainsi que du vice-président David McEntyre exhortant les familles à « bien vouloir laisser l’équipe de direction poursuivre son travail sans interférence ».
Certains des résidents de Fulford y vivent depuis plus de 10 ans. Une y a fait du bénévolat avant d’y emménager. Pour tous les résidents, Fulford est leur maison. Il a été proposé aux répondants de l’enquête de décrire ce que Fulford veut dire pour eux. Voici certains des commentaires :
– Nous avions beaucoup d’espoir quand nous avons trouvé Fulford pour toutes ses caractéristiques, services et le personnel de soins et nous la considérions comme la dernière résidence de Maman, là où on prendrait soin d’elle.
– En tant que seul membre de sa famille au Canada, Fulford a donné à ma tante la compagnie et le soin d’une famille au sens large, ce qu’elle n’aurait pas eu autrement. Fulford est plus qu’une maison de soin, c’est sa maison et sa famille.
– Quand elle a réalisé qu’elle ne pourrait plus vivre seule, elle n’était d’accord d’emménager qu’à Fulford. C’était une bonne décision.
– Comme elle a souvent de la difficulté à accueillir le changement, Fulford a été une bénédiction réelle et bienvenue !
– Elle a besoin de beaucoup de soins… qu’elle reçoit du personnel soignant.
– Je cherchais une place conviviale avec des soins de qualité et dans son budget où elle pourrait profiter d’une bonne compagnie et d’activités adaptées tout en bénéficiant de soins liés à la fin de vie. Fulford a plus que rempli le contrat.
C’est le moment pour le Conseil d’administration et l’Église anglicane de rejoindre les familles et les participants au débat pour travailler à sauver Fulford.