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Série sur la vaccination COVID-19: Tout a commencé avec une visite au site clicsante.ca – Par Philippe Finès

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Le mercredi 28 avril, 2021

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La vaccination pour la COVID-19 dans Peter-McGill.

Plusieurs signes annoncent l’arrivée de jours meilleurs. Les jours s’allongent, la chaleur s’installe, la neige s’efface pour de bon, … et la vaccination a commencé.  J’ai récemment eu l’occasion de me faire vacciner pour la COVID-19 et je me sens privilégié d’avoir vécu une expérience enrichissante et réconfortante. 

Tout a commencé avec une visite au site clicsante.ca.  L’accès à ce site est très facile.  Il suffit de sélectionner le service « Vaccin COVID-19 », d’entrer son code postal et de presser sur la touche « Rechercher ».  L’application nous donne alors accès à la liste de tous les établissements autour du lieu de résidence, en commençant par le plus proche. On choisit l’établissement (hôpital, CLSC, pharmacie…), puis la plage horaire disponible qui nous convient.  Il faut répondre à quelques questions et voilà, le tour est joué : la réservation est faite.  On reçoit alors une confirmation dans le téléphone cellulaire et dans le courriel.  Deux jours avant la date de vaccination, une nouvelle confirmation est envoyée.

Mon rendez-vous a lieu le 20 avril dernier à 17:30, à l’hôpital général de Montréal.  Arrivé quelques minutes à l’avance, j’attends dans une file d’attente où chacun respecte scrupuleusement les pastilles au sol espacées des 2 mètres règlementaires.  Tout est calme.  Les gens attendent patiemment, avançant régulièrement d’une pastille à l’autre.  Je passe ensuite au guichet où le préposé me demande de lui montrer carte d’assurance-maladie.  Tout va bien. Je vais recevoir le vaccin Pfizer.  Encore un peu d’attente, et c’est maintenant mon tour!  L’infirmière me demande si je suis droitier ou gaucher.  Je réponds que je suis droitier : elle va donc me vacciner sur l’épaule gauche.  Il peut en effet y avoir un inconfort sur le bras vacciné.  J’ai à peine senti l’aiguille!  La piqûre est beaucoup moins douloureuse que, disons, lors d’un prélèvement ou un don de sang.  Et voilà, c’est fait.  Il ne me reste qu’à attendre 15 minutes dans la même salle pour m’assurer que je n’ai pas de réaction adverse.  Je suis sorti après quinze minutes, content et rassuré. En tout, l’opération a duré à peine une demi-heure!

J’écris ce texte le lendemain.  Je n’ai rien à signaler sur mon état : aucune douleur, aucun inconfort.  J’aurais pu en avoir.  La liste des malaises possibles est d’ailleurs affichée dans la salle d’attente et on a tout le temps de la lire… En général, les inconforts possibles peuvent être une douleur au bras, de la fatigue, un mal de tête, … des inconforts somme toute bien bénins comparés aux bénéfices que le vaccin apporte.  Non, le vaccin n’élimine pas la maladie, mais si on attrape le virus, il la rendra semblable à une grippe.  Quand on pense aux terribles épreuves que le virus a provoquées en 2020, on se dit que par comparaison une grippe est bien peu grave… Et on est reconnaissant d’avoir un, et même plusieurs vaccins disponibles pour se défendre contre ce virus.  Pendant les quinze minutes où j’ai attendu après avoir reçu mon vaccin, j’ai constaté que le calme était présent partout, pas seulement dans la file d’attente.  J’y ai perçu comme un soulagement tranquille. Pas d’euphorie ni d’émotion intense, plutôt la certitude qu’enfin… peut-être… après toute cette peine et cette douleur, nous pourrons tous enfin se remettre à respirer et à sourire!

La fin de la COVID-19 viendra, c’est sûr.  Je cite maintenant les mots de Karl Taro Greenfield (tirés de « When SRAS Ended, New Yorker, 17 avril, lus dans Lapham’s Quarterly, Vol. XIII, No, 3, 2020, pages 146-147) qui font référence au SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère), lequel a sévi entre 2003 et 2004.

« La fin du SRAS a été accompagnée d’un curieux mélange d’espoir et de fatigue.  Nous avions vécu à l’intérieur, isolés, derrière des masques, pour si longtemps que c’en était devenu normal – même ennuyant.  Je peux me souvenir de la première fois où j’ai vu quelqu’un porter un masque, au début de l’éclosion : j’étais en train de marcher avec ma fille de 3 ans autour de Victoria Peak, et c’est elle qui me le montra. Mais je ne peux pas me souvenir du moment où j’ai vu quelqu’un sans son masque, ou celui où j’ai moi-même décidé de laisser le mien à la maison. Je suppose qu’un jour je me suis réveillé, que je me suis habillé, que j’ai tendu la main pour prendre mon masque N95 comme d’habitude, et que je me suis dit : ‘Est-ce vraiment nécessaire?’.  Le gouvernement ne nous a pas dit de sortir – et jamais il n’aurait pu légiférer pour effacer notre peur.  Cependant, un certain calcul semblait montrer que les bénéfices de vivre sa vie dépassaient les risques d’attraper le SRAS. Je sais que ce que j’écris semble ridicule, mais j’ai senti que le virus s’affaiblissait – comme s’il était blessé. Il semblait que des miasmes avaient quitté la ville. Les membres de ma famille revinrent d’exit. Les restaurants rouvrirent. […] Il y eut de magnifiques jours de printemps lorsque le soleil inonda Victoria Harbor.  Nous parlions, en personne. » (Traduction libre)

Il est déconseillé d’appliquer directement ce texte de Karl Taro Greenfield à la situation d’aujourd’hui.  Le SRAS est plus dangereux que la COVID-19, mais celui-ci a un impact mondial, connaît plusieurs vagues et présente de nombreux variants; en revanche, des vaccins ont été développés pour la COVID-19.  Et en date d’aujourd’hui, le coronavirus est loin de s’affaiblir! Il reste que ce texte nous donne l’espoir que, oui, bientôt, tout sera fini.  En attendant, et pour hâter le dénouement, faisons-nous tous vacciner! Et continuons de suivre à la lettre les recommandations de la Santé Publique!

Philippe Finès