-->

ARTICLE: Semaine de la persévérance scolaire, PAR : Philippe Beauchemin

Cet article a été soumis dans le cadre du projet Journalisme Citoyen de la Table de quartier Peter-McGill. Veuillez noter que les opinions exprimées dans ces articles ne reflètent pas nécessairement celles de la Table. Le projet vise à faire entendre les voix des résident.e.s et ami.e.s du quartier par des soumissions d’articles, de photos, de vidéos et de balados. Intéressé.e à contribuer? Contactez-nous au benevolat@petermcgill.org!

Article par Philippe Beauchemin. La Semaine de la persévérance scolaire.

Le mercredi 23 février 2022

Dans le cadre de la Semaine des journées de la persévérance scolaire, Philippe Beauchemin, un étudiant de secondaire 4 à l’École Internationale de Montréal nous présente sa pensée suite à une activité lancée par son école et le Carrefour Jeunesse-Emploi du Centre-Ville. 

Pour moi, la persévérance scolaire, c’est cette capacité à s’adapter constamment aux obstacles de la vie d’étudiant. C’est de garder la tête haute malgré les défaites vécues au cours de son cheminement. C’est faire confiance en notre système d’éducation et au fruit de nos efforts. C’est garder un équilibre entre la santé mentale et son travail. C’est d’être capable de regarder en arrière, d’être fier de ce qu’on a accompli, et d’anticiper tout ce qui s’en vient dans sa splendeur et son imprévisibilité. Persévérer, c’est de continuer de faire des efforts parce qu’on y croit, à notre éducation.

La persévérance scolaire n’est pas quelque chose qu’on peut apprendre aux élèves. C’est une valeur. C’est un engagement qu’on fait à notre futur. C’est une promesse à nous-mêmes qu’on est capable de surmonter les obstacles qui se dresseront dans notre cheminement. Finalement, c’est surtout une valeur qui peut seulement subsister si on l’entretient. 

Pour certains, c’est en sachant tout simplement qu’un proche croit en eux. Pour d’autres c’est en ayant le support d’un enseignant dédié. Pour d’autres encore, c’est en voyant que leurs choix de parcours scolaire, du secondaire au cégep, ne vont pas nécessairement affecter leur vie entière, leur carrière, leur succès et leur profession jusqu’à la retraite. Pour ce faire, on a besoin de représentations supplémentaires de parcours d’éducation et de vie variés.

On a besoin davantage de modèles qui ont des parcours autres que linéaires. Je défini le modèle linéaire par cette suite parfaite du primaire au secondaire, puis du cégep jusqu’à l’université, pour finir sur le marché du travail. Cette ligne droite est constamment mise de l’avant durant notre parcours scolaire. Ce parcours linéaire est idéalisé et on nous en fait la promotion : les bonnes écoles, les bons choix aux bons moments, les expériences pédagogiques enrichissantes, les bons programmes, le bon métier, la bonne paye, le bonheur, la stabilité, l’épanouissement, puis la retraite. 

Mais pourquoi évite-t-on de nous parler d’erreurs de parcours, de demi-tours et de redirection de carrière à 30 ans, de retours à l’école, lorsque c’est la réalité de tant de québécois? Comment parler de métiers et de choix de programmes au cégep à des élèves du secondaire sans aussi parler de parcours véritables, constellés de péripéties non-linéaires, impliquant des réussites néanmoins?

Dans le cadre de la Semaine de la persévérance scolaire, c’est ce qu’on a eu la chance de vivre cette semaine à l’École internationale de Montréal. On nous a offert des ateliers dont l’objectif est d’encourager la discussion autour de profils professionnels variés (avec leurs parcours uniques). Pour nous, élèves du secondaire, on a rarement la chance de découvrir ces avenues et ces réalités.

Pas juste une tape dans le dos, pas juste un mot d’encouragement : un outil d’inspiration valide, des expériences concrètes, du vrai monde, du vrai vécu, des gens passionnés et motivants.

Merci à tout le monde impliqué dans le projet, les jeunes de l’ÉIM vous remercient du fond du cœur.

Philippe Beauchemin, secondaire 4, École internationale de Montréal